Peu dormi, il a fait beau aujourd'hui à Chandler, gros soleil mais un vent assez fort a rendu la journée inintéressante pour marcher. Trop froid. Le fait de pas avoir beaucoup dormi me rend frileux. Je sortirai un autre jour.
Malgré ma condition, j'ai le goût d'écrire MES conditions, je vise la sérénité. Kossé? Ne pas être troublé par quoi que ce soit. Point.
C'est une job à temps plein.
J'essaye de dire au mieux possible ce que je ressens, ce que je pense.
Je n'ai jamais connu personne qui ait une vie stable. Toujours la vie nous met des bâtons dans les roues. N'empêche, la vie c'est PAS quelque chose de stable. Il faut se battre pour pas tomber à la moindre petite résistance.
Il y a comme un point de fragilité quelque part comme si on devait baisser les bras, plus capable de lutter. Je suis sur le bord de cet état. Mon état ne s'améliore pas, il stagne. Je fais plus d'anxiété que "d'habitude". (comme si j'avais des habitudes..)
Je réussi à vivre des moments de satisfaction chaque jour. C'est positif comme état. Je m'active dans des petites obligations et lorsque je les complète je suis satisfait. Je pose une question: est-ce que TOUS vous vivez de la satisfaction quotidiennement?
Est-ce un avantage? Je ne sais pas.
Est-ce un état à privilégier? Sais pas.
C'est un état intéressant à vivre à tout cas.
J'aime cet état. Satisfait. Il ne s'agit pas de se contenter de quelque chose mais bien d'être presque content. Vaisselle, balai, lavage, j'ai sorti les détritus tout à l'heure, doit aller dehors, marcher un peu, hop, retour à la chaleur, petite satisfaction d'avoir bien fait la chose.
Je ne suis pas rassasié, encore moins comblé et de loin je ne suis pas heureux. Les nuages intérieurs qui tourbillonnent dans une cacophonie infernale sont fait de craintes de toutes natures. Je suis craintif ces temps ci. À la limite de la peur. Je deale comme je peux avec ces forces extérieures. À l'intérieur je cherche le calme. Je cherche, un meilleur verbe serait j'aspire au calme. Et à tant d'autres choses. Je ne parlerai pas de mes rêves. J'ai appris de la vie que les rêves de l'un sont parfois (souvent) les cauchemars de l'autre.. Celles et ceux qui sont en couple peuvent me contredire, peut être pas..
Je cherche à comprendre ceux et celles qui disent qu'on doit apprendre à s'aimer soi-même. Même à vivre entouré de gens il y a cette solitude nécessaire à l'épanouissement. Mais là, plusieurs fois par jour, j'imagine que ma vie serait plus épanouie s'il y avait des gens qui vivent autour de moi. Mais je suis pas entouré de gens. Et cet amour que j'aimerais donné aux autres je fais quoi avec? Comment prendre soin de soi sans dépenser d'argent, sans sortir au restaurant, s'acheter des vêtements, prendre un bain chaud avec des chandelles etc.. c'est quoi cé ça s'aimer? J'ai toujours pensé que s'aimer soi même c'était narcissique. Aimer la vie oui, ça je comprends, ... enfin, je comprends je comprends, c'est vite dit, façon de parler.
Tantôt je suis allé m'étendre 15 minutes. Mon chat est monté dans le lit, s'est couché près de ma main, a ronronné. Moment magique de respiration. De bien être. De satisfaction. La paix profonde et le silence dans l'appartement, le calme de l'instant et la richesse de cette présence animale m'ont fait le plus grand bien depuis longtemps. J'aimerais vivre en continu dans cette énergie là. Je ne vis que des fragments de bien être. Quelques secondes par ci, quelques minutes par là, entouré de bruits d'erreur........
En moi, pas si loin que cela, tout près de mon centre, je n'ai pas peur de mourir. Je trouve ça plate de penser à ça. J'ai peur des conséquences que cela aura sur mes proches. Mais j'avoue que j'ai peur de souffrir. Se savoir pris du cœur est un stresseur particulier pour un gars comme moi: un bipolaire qui a de la difficulté à gérer le stress. Shht.. Mon système nerveux central a été détérioré par la vie, par les nombreuses épreuves que j'ai du traverser. Caput. Là, j'aimerais compter sur lui pour m'aider à placer correctement ce qui m'arrive: cette nouvelle épreuve.
Je me demande jusqu'où cette nouvelle condition de santé influence ma dépression. Subtil.
C'est pas mal pour ca que je me satisfais de peu de choses.
On a tous un fardeau, j'en suis conscient. Chacun, chacune a le sien. <
Je partage le mien mais je ne veux pas en faire mon sujet principal d'échange sur le forum.
Ici sur le forum je vais me concentrer davantage sur la condition bipolaire de ma santé. Depuis quelques messages je parle de mon anévrisme aortique mais là, maintenant que c'est dit, je vais passer à autres choses.
Je vais rester dans le sujet.
