Bon, je fais le point. Je suis anxieuse comme jamais. Les idées tournent sans cesse. Des pensées qui suscitent de la peur, de l’inquiétude, du stress... j’en suis remplie à ras bord. Je prend les pilules d’anxiété, ça m’endors. Mon travail est intellectuel et j’ai des gros problèmes de mémoire, de concentration, d’organisation/synthèse... enfin bref, jamais je ne me suis sentie aussi nulle de toute ma vie. Ça m’écœure. Ce n’est pas moi. J’ai encore plein de soucis, je suis débordée. Je suis toute seule au monde dans ma souffrance intérieure et invisible. Je ne sors plus sans mon masque, celui qui me permet de toucher tranquillement à ce qui m’a tant manqué.
Faut pas lâcher, faut garder espoir... l’espoir de quoi? C’est quoi que j’espère? Travailler, voir mes amis, prendre soin de moi et des miens. C’est juste ça. Me sentir bien. pis c’est pas ça qui se passe.
C’est tellement dur mon retour. Ça fait depuis septembre et je suis claquée.
J’ai connu 2 moments de pression sur le sternum qui irradiait jusque dans le dos. Ça faisait terriblement mal. Il a fallu que je me couche par terre, les jambes en l’air, en attendant que le Rivotril fasse effet.
Pis j’me sens toujours coupable de pas feeler, comme si j’échouais.
J’en peux pu moi. Je suis fatiguée... on dirait que j’ai un tspt de ma dépression. Je suis sur le qui-vive, chaque émotion négative est considérée comme suspecte. J’ai du mal à me lever le matin, à partir au travail, à faire ma journée, à vivre ma soirée. Je me dit depuis septembre que c’est normal qu’un retour après 1 an quelques mois c’est tout un défi. Et j’ai peur d’échouer parce que ma fckin maladie mentale fait ben ce qu’elle veut . Alors qu’est-ce que ça donne? Accepter mon infirmité et m’efforcer d’avoir de la gratitude pour les beaux petits moments de la vie? Ouais ben sont rares ces moments là quand t’es en dépression pis que t’es sul bord de la faillite. Avoir tant travaillé pour tout perdre. C’est juste d’la marde pis du gros vomi. Sérieux, j’me dégueulerais, me semble que j’aurais moins mal au cœur. J’imagine que ça va passer, un moment donné. Pis j’imagine que ça va toujours revenir alors lâche prise, accepte que ta vie maintenant c’est ça

c’est d’la marde.
fallait que ça sorte.