Bonjour Stella100,
Je comprends ton expérience avec Effexor. Laisse-moi te raconter la mienne.
Il y a 10 ans, j'ai commencé à le prendre pour traiter une dépression majeure sévère. J'avais tous les effets secondaires: désorientation, confusion, fébrilité, émotivité, anxiété exacerbée. Ça me faisait peur. À chaque augmentation du dosage (de 37,5 à 150 mg), j'avais ces mêmes effets secondaires. Au delà de 150 mg, j'avais le syndrome de la jambe sans repos, alors, difficile de dormir, je me suis arrêtée ça ce dosage (ce qui ne m'apportait donc que la sérotonine, mais pas de dopamine ie, pas de fun ...)
Ce qui m'a aidé à le prendre? Un merveilleux pharmacien qui me disait de venir le voir (aux 2-3 jours) et qui vérifiait si les effets secondaires étaient ceux prévus, donc normaux. Il m'encourageait à continuer. Car ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Même chose quand j'ai diminué jusqu'au sevrage, ce printemps 2017: Impression de chocs électriques dans le cerveau, engourdissements, anxiété. Maintenant, je sais que la période d'adaptation est intense, mais je n'ai plus peur. Toutefois, pendant ces quelques semaines, je reste chez moi. J'ai la chance d'avoir un congé de maladie. J'avise mes amis que je ne suis pas dans mon état habituel et je ne me prive pas de contacts sociaux, ce qui me fait vraiment du bien. Les proches sont compréhensifs. En même temps, ça m'a amenée à me dévoiler, à lever le tabou. Mais seulement avec les personnes de confiance

. Je suis bien obligée d'admettre que je devrai me traiter ça vie, possiblement. On m'a aussi diagnostiqué un TAG. Il s'est amplifié avec le temps.
Au printemps, pendant le sevrage graduel d'Effexor, j'ai commencé un autre antidépresseur: Welbutrin. Pas encore certaine que je l'aime, à part que la dopamine me donne de l'énergie (je ne suis plus épuisée en permanence, yé!) et du plaisir (oui, oui, plaisirs de la vie, et orgasme). Mais il augmente aussi l'anxiété. Pas évident. Mon médecin me prescrit depuis peu Trintellix, en espérant que ça traitera l'anxiété. (C'est un nouvel AD, qui agit en synergie avec les autres, recommandé par un psychiatre). Alors, encore une fois, j'attends de voir si au bout de 4-10 semaines, l'anxiété sera traitée... ou pas. Comme l'anxiété me réveille à 4h du matin, je prends aussi Séroquel (10 mg) pour dormir. Il donne un sommeil plus profond et plus réparateur, ce qui a un effet direct sur la diminution de l'anxiété le lendemain matin.
Au départ, avant de commencer Effexor, j'ai essayé Remeron. Avec celui-là, je devenais tellement agressive que j'ai tout de suite appelé le pharmacien pour m'informer du sevrage et demander l'accord de mon médecin (après quelques jours), car j'avais de jeunes enfants, et j'avais peur de ne pas bien m'en occuper, voire de leur faire du mal. Ce n'es pas toujours facile de savoir si les effets secondaires doivent être supportés ou pas. Je pense qu'on peut s'informer et chercher du soutien, en parler pour mieux décider, et ventiler.
Voilà, conclusion, important de s'écouter, et de chercher du soutien!
Bon courage, les ajustements de médication sont des moments qui passent!